"Le soir dans un hameau du Finistère" - Estampe - Revue "La Gazette des Beaux-Arts"

Numéro d'inventaire

2002.19.3.

Désignation du bien

"Le soir dans un hameau du Finistère"

Désignation du bien

Estampe

Désignation du bien

Revue "La Gazette des Beaux-Arts"

Auteur

BRETON Jules

  • NomBRETON
  • PrénomJules
  • Biographie1827 - 1906
    Il est déjà spécialisé et peintre des paysans, quand il découvre Douarnenez en 1865 ; il y revient chaque été jusqu'en 1870, y fait la connaissance de José Maria de Hérédia. Douarnenez lui inspire plusieurs poèmes et il y puise la matières des grandes toiles de Salon : en 1869 "Le grand Pardon breton", en 1870 "Les lavandières des côtes de Bretagne", pour lesquelles il accumule une énorme documentation, dessins précis, esquisses, portraits.
    Il revient ensuite épisodiquement en 1881 travaillant au "soir des hameaux du Finistère", en 1890 préparant le "Pardon de Kergoat" exposé en 1891. Il cherche l'équilibre entre réalité et idéalisation et cette conception lui vaut un succès durable. la vente de l'atelier en 1911 montre l'importance de l'inspiration bretonne, avec une cinquantaine d'oeuvres. La dispersion est aujourd'hui très grande : Amiens, Grenoble, Lille, Quimper, Paris, La Havane...

Epoque, datation

1882

Auteur

VALLOTTON Félix Edouard

  • NomVALLOTTON
  • PrénomFélix Edouard
  • BiographieNé le 28 décembre 1865 à Lausanne. Mort le 29 décembre 1925 à Paris. Actif en 1900 naturalisé en France.
    Peintre de compositions animées, figures, intérieurs, sculpteurs, graveur.
    Les Vallotton sont de Vallorbe, une petite localité du Jura vaudois, à la frontière française. Cette famille protestante est là depuis longtemps ; en 1495 on trouve déjà son nom dans les registres communaux. Le grand-père de l'artiste, notaire et député, vint à Lausanne en 1849 pour y diriger le pénitencier ; son fils sera droguiste à La Place de la Palud, où son petit-fils Félix naîtra le 28 décembre 1865. Félix Vallotton prend à dix-sept ans la décision d'être peintre et se rend à Paris en 1882 pour étudier le dessin à l'Académie Julian. Il rencontra des difficultés du côté de sa famille, où père et mère furent longtemps inquiets à son propos. Puis vinrent les embarras d'argent qui l'obligèrent à faire des besognes en marge, dans l'atelier de restauration de tableaux anciens, par exemple, ou à s'initier à la gravure sur bois auprès de Charles Maurin. Il réalisera ses premières gravures en 1891. Ajoutons à cela les efforts, les luttes qu'il souttint pour acquérir la maîtrise du métier, en même temps que d'amples connaissances artistiques et littéraires : celles-ci tellement poussées qu'elles l'engageront, le moment venu, à écrire : Vallotton est l'auteur de pièces de théâtre et de romans, dont : "La vie meurtrière" (1906), publication posthume, "L'Homme fort" (1908), et "Cyprien Morus". Ses rencontres avec les êtres et les choses n'eurent pas que des côtés âpres. En 1889, il se maria avec Madame Rodrigues-Henriques, née Bernheim Jeune. Il trouva dans le groupe des Nabis, dont il fut une des personnalités, des amitiés durables, singulièrement celle de Vuillard. Il aima la vie. Il eut des admirations. Et cependant, dès le départ, on le voit jalousement sauvegarder l'intégrité de sa personne, pour que ce soit d'elle seule que l'oeuvre vienne. En 1913, il voyagea à Saint-Pétersbourg et à Moscou. En 1915, la guerre lui inspira des compositions symboliques, en 1917, il se rendit sur le front. Il a enseigné avec Vuillard et Bonnard à l'Académie Ranson. Il se retira à la fin de sa vie dans le Midi, puis en Normandie.
    Il a accompli un labeur énorme. Il en a relevé les résultats année après année, de 1885 à 1925, dans un "livre de raison" scrupuleusement établi, et qui compte 1587 peintures et gravures. Il a illustré des ouvrages, parmi lesquels : J. Bierbaum "Die Schlagendame, der bunte Vogel von 1897" ; de Dolbeau "Une belle journée" ; de Flaubert "Un coeur simple" (1924) ; de Rémy de Gourmont "Le livre des masques" (1896), "Deuxième livre des masques" (1898) ; de Jules Renard "La maîtresse" (1896), Poil de carotte" (1903) ; de P. de Scheebart "Rakkox der Billionär" (1900) ; d'Octave Uzanne "Rassemblements". Il a collaboré, dans le domaine de la presse, à la "Revue blanche" de 1894 à sa disparition en 1903, et à "L'Assiette au beurre".
    Il a participé à des expositions collectives, parmi lesquelles : 1885, Salon des Artistes Français pour la première fois, Paris ; 1894, 1900, avec les Nabis, galerie Bernheim Jeune ; 1897, avec les Nabis, galerie Vollard, Paris ; 1899, avec les Nabis, galerie Durand-Ruel, Paris ; 1903, Sécession, Vienne ; 1903, premier Salon d'Automne dont il fut un des membres fondateurs ; 1908, avec le groupe de la Toison d'or, Moscou ; 1909, 1910, au Salon Izdebsky à Odessa, Kiev, Saint-Pétersbourg, Riga ; 1912, Exposition Centennale, Saint-Pétersbourg à l'Institut Français ; 1928, exposition de peinture française, Moscou ; etc. Il est régulièrement représenté à des expositions collectives, d'entre lesquelles : 1979, "Paris Moscou", Centre Georges Pompidou, Paris ; 1993, "Les Nabis", Galerie Nationale du Grand Palais, Paris. Il a exposé individuellement : 1909-1910, première exposition personnelle, Kunsthaus, Zurich ; 1910, 1912, 1921, 1923 galerie Druet ; 1914, galerie Berheim Jeune, Lausanne. Parmi les expositions posthumes : 1995, Musée de l'Annonciade, Saint-Tropez ; 1997, "Les nus de Vallotton", Musée de Maillol, Paris.
    Jusque vers 1900, Vallotton parcourt son étape analytique. Ses qualités s'y révèlent dans des tableaux où il recueille avec infiniment de docilité, de patience, ce qu'il voit chez les êtres qu'il côtoie, dans le décor qui les entoure, puis dans la rue et le paysage. Cette prise de possession de l'objet surprend par sa diversité, sa pénétration, son acuité - on dirait que rien n'échappe à Vallotton, que rien ne lui est indifférent ; le dessinateur et le peintre s'y affirment avec autorité, et cela malgré des rapprochements qu'il est aisé de relever, et qui sont souvent la conséquence des recherches que Vallotton poursuit parallèlement à celles de d'un Maurice Denis, d'un Bonnard ou d'un Vuillard. Il subit certains goûts du moment ; ainsi, comme Gauguin et d'autres, il fut attiré par l'estampe japonaise. Très vite, ces liens avec des expériences voisines seront dominés par une manière de sentir et de s'exprimer qui ne sera qu'a lui seul. Cette originalité, cette façon toute personnelle d'affirmer sa présence va se préciser au cours des six années (1891-1898) pendant lesquelles l'eau-forte, la litho, et surtout la gravure sur bois prennent le pas sur la peinture. Les thèmes et l'esprit en sont des plus variés - de la vie privé à la scène de rue, de l'humeur macabre à l'humour satirique. Elles seront largement répandues dans plusieurs publications et remporteront un grand succès. elles rapporteront aussi de l'argent, et plus encore ; elles donneront à Vallotton, en même temps que le prétexte à s'explliquer moralement, si l'on peut dire, sur les êtres et leurs gestes, la chance d'épurer ses moyens d'expression. Les ressources réduites du noir et blanc, il va les restreindre encore pour en arriver, dans ses meilleures épreuves, à des jeux de taches comme découpées et contrastées, d'où la vie jaillit avec vigueur. Il apprend ainsi à discipliner son langage, à l'orienter vers cette sobriété qui va devenir la caractéristique de son oeuvre. Parmi ses séries de gravures, citons"Intimités", publiée dans "La Revue blanche".
    En effet, quand la peinture, autour de 1898, redevient le centre de l'expérience, aussitôt l'on sent la nécessité que Vallotton éprouve d'écarter tout verbiage, tout développement, toute complaisance de la main, qu'il juge désormais impropres à rendre une signification de l'objet que vont de plus en plus lui imposer certaines exigences de sa raison, de son intelligence,de son esprit. Ainsi il pourra dominer les effusions des sens, et confier l'oeuvre à des valeurs plus aptes à l'élever, à la subblimer. Il poursuivra cet effort jusqu'au bout de sa carrière ; mais, cela est fondamental, sans pour autant renoncer, et également jusqu'à la fin de sa vie, à scruter, à analyser la réalité et la décrire. Du côté de la réalité décrite, Vallotton proposera une quête toujours plus abondante, avec une ferveur croissante, un engagement total de lui-même, et des moyens sans cesse plus habiles et osés. Ces propositions plastiques ne sont certes pas toujours accessibles au premier regard, car Vallotton, il faut le reconnaître, par son extrême réserve, et surtout par son dédain de la séduction, du goût, du charme pour eux-mêmes, ne met aucunefacile complaisance à les rendre évidentes. Mais lorsqu'on a saisi l'esprit qui les anime, passionné et contenu à la fois, tel Vallotton lui-même, elles apportent, souvent dans des chefs-d'oeuvre, un monde d'exceptionnelles révélations. Dans les peintures où l'artiste intervient manifestement en créateur, c'est d'abord dans le corps de la femme qu'il a trouvé le prétexte à son ambition la plus haute : créer unefiguration qui établisse la suprématie des valeurs plastiques. Dans "La vie meurtrière", par le truchement de Verdier, une phrase comme celle-ci éclaire son propos : "J'étais vraiment en présence d'une oeuvre de plastique pure, et qui n'agissait sur l'esprit que par sa forme, ses volumes, son calibre

Epoque, datation

1889

Auteur

Imp. CHARDON Ch.

  • NomImp. CHARDON
  • PrénomCh.

Epoque, datation

1889

Lieu de création

Paris

Domaine

Estampe

Matière

Papier vergé

Technique

Eau-forte

; Pointe sèche

Libellé

Eau-forte et pointe sèche sur papier vergé

8,5

F, Hauteur en cm : 18

; F, Longueur en cm : 26,8

; G, Hauteur en cm : 14,6

; G, Longueur en cm : 19

Description

Eau-forte de Félix Vallotton représentant, au premier plan, un groupe de quatre femmes, en costume traditionnel (coiffe, sabots) discutant. Près d'elles, des animaux. Sur la gauche, un couple appuyé contre un mur. Derrière le groupe, une autre femmeentourée de quelque cochons. Sur la droite, un champ. A l'arrière plan, deux habitations en pierre (hameau).

Bibliographie

255 Les estampes de la Gazette des Beaux-Arts

  • Notes bibliographiques"Les estampes de la Gazette des Beaux-Arts (1859-1933)", Pierre SANCHEZ, Xavier SEYDOUX, Claude BOURET (préf.) - Paris, éd. L'Echelle de Jacob, 1998 - Tamil 07282

p. 115

246 Béraldi

  • Notes bibliographiques"Les graveurs du XIXe siècle (Guide de l'amateur d'estampes modernes)", Henri BERALDI - Nogent-le-Roi, éd. Jacques Laget L.A.M.E. - Réimpr. 1981 - 10 vol. - 1ère éd. (Paris), (fin XIXe)

N° 227 (d/d)

Situation de l'objet

Non exposé