Examen en profondeur

Dans nos dernières coulisses, nous vous parlions des analyses effectuées sur nos collections textiles, à partir de petits prélèvements…

Petit retour en arrière…


Cette année, nous explorons le lien entre le vêtement et l’animal dans les collections textiles du musée. Comme pour nos
vêtements contemporains, les animaux sont bien souvent présents dans les matières employées (laine, cuir, soie, etc.) mais aussi dans les motifs ou appellations. Toutefois, à la différence de nos vêtements actuels, les costumes anciens ne possèdent pas d’étiquette qui liste les matières employées. Bien souvent, l’œil exercé suffit pour déterminer l’origine de la matière, distinguer s’il s’agit de laine, ou de coton par exemple. Parfois, une approche plus complexe et des analyses sont nécessaires.


Les résultats des petits prélèvements sont maintenant visibles dans l’exposition ouverte depuis le 2 juin, De la bête à l’habit.

Les analyses ont confirmé la présence de poils de castor et de taupe dans certains des chapeaux conservés, même
si les feutres des chapeaux semblent majoritairement constitués de poils de lapin ou de lièvre. Curiosité : un des chapeaux
analysés contient des poils de vigogne, ou alpaga, un animal originaire de la Cordillère des Andes ! La laine d’alpaga, très douce et précieuse, n’était très certainement pas utilisée directement pour produire un chapeau. Sa présence est plutôt issue d’une récupération de textiles usagés, collectés par le chiffonnier, et réemployés par le chapelier pour créer le feutre.
Le chapeau en question est visible dans la première salle d’exposition, orné d’une belle plume de paon, vous ne pouvez pas le rater !