Un musée presque bicentenaire

Créé en 1846, le Musée départemental breton est le plus ancien du Finistère. Ses murs et ses collections vous invitent à découvrir la riche diversité du patrimoine breton.

Pousser les portes du Musée départemental breton, c’est avant tout pénétrer dans un lieu chargé d’histoire. Logé dans l’ancien Palais épiscopal de Quimper, le musée renferme encore aujourd’hui de nombreux témoins de cet édifice élevé dès le XVIe siècle : la cuisine, la salle des Fresques, les appartements, ou encore la tour de Rohan vous révèleront, au cours de la visite, les secrets de l’histoire mouvementée
du bâtiment.

La cour du musée, séparée du jardin par un cloître néogothique, vous invite à profiter d’un espace de détente, permettant d’admirer l’architecture du musée et de la cathédrale Saint-Corentin.

Les questions sont nombreuses lorsqu’on visite le Musée départemental breton… Qui sont les Osismes ? Quelle est la monnaie d’échange à l’Âge du Bronze ? Pourquoi la Bretagne a-t-elle autant de saints ? Comment différencier la mode glazik de la bigoudène ? Qu’est-ce que le mouvement Seiz Breur ? À travers une collection Musée de France riche de plus de 65 000 pièces, issues de domaines très variés, le parcours permanent répondra à ces interrogations, afin de découvrir l’histoire et la culture de la Basse-Bretagne, de l’époque préhistorique à nos jours.

Un musée créé en 1846

Le Musée doit sa naissance à l’essor des sociétés savantes au XIXe siècle et à l’enthousiasme des « antiquaires » (c’est ainsi qu’on appelait alors les archéologues) pour le passé du Finistère et de la Bretagne. Constituée à Quimper en 1845, la Société archéologique du Finistère commença l’année suivante de former les collections du Musée départemental. Il allait rassembler les objets les plus remarquables originaires de tout le territoire finistérien. Cette décision fondatrice a permis que soit réunie au Musée l’une des importantes collections publiques d’archéologie de l’Ouest de la France.

Propriété du Département depuis 1862

La prise en charge des collections par le Conseil départemental du Finistère, en 1862, s’accompagna d’un élargissement du champ d’intérêt du musée. L’assemblée départementale voulait en effet que « l’établissement contienne toutes les curiosités scientifiques, historiques, artistiques et même industrielles qu’il plaira à l’administration d’y placer ». Ainsi le musée accueillit-il quantité d’objets issus des cultures extra-européennes, offerts par des voyageurs, des militaires, des médecins de Marine, etc. À une époque antérieure à la démocratisation du voyage lointain et aux médias de masse, ces objets apportaient aux visiteurs un témoignage de la diversité des civilisations.

Un patrimoine d'une exceptionnelle diversité

Le Musée fut dès l’origine destiné à recueillir les objets patrimoniaux les plus remarquables relatifs au département du Finistère : objets issus de fouilles archéologiques, fragments de monuments sauvés de la destruction… Il fut également un des premiers de France à former une collection d’art populaire et d’art appliqué régionaux (costumes, meubles, céramique, etc.). Depuis les années 1980, l’enrichissement de la collection s’est résolument tourné vers la création du XXIe siècle dans les domaines des arts appliqués et des modes divers de représentations du Finistère : sculpture, peinture, gravure, affiche, photographie, costumes, etc.

65 000 oeuvres et objets

Ces collections comptent aujourd’hui près de 65 000 œuvres et objets : seule une partie peut être présentée. Des rotations d’œuvres dans les salles, des expositions temporaires, au Musée ou partout ailleurs, permettent de découvrir ce patrimoine d’une exceptionnelle diversité.