On ressort les vieux ossements !

Études sur les collections archéologiques

Un projet collectif de recherche conduit par l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) s’intéresse à la ville antique de Carhaix, alors appelée Vorgium, l’une des capitales de l’Armorique romaine.

Une équipe d’archéo-anthropologues entame l’étude de 38 vases antiques carhaisiens, conservés par le musée départemental breton.

Ces vases en terre cuite, ou plus rarement en verre, sont en réalité des urnes cinéraires destinées à recueillir les cendres et les restes d’ossements issus des crémations. Cette pratique funéraire, alors majoritaire, donne lieu à la construction de grandes nécropoles installées en périphérie de la ville antique, notamment celle dite de Kerampest, au nord-est de Carhaix-Vorgium.

Issus de fouilles réalisées au XIXe siècle, ces vases sont bien souvent fragmentaires, parfois réduits à quelques tessons. Par chance, leurs contenus ont également été transmis au musée. Ils ont été conservés en sachet avec les urnes, jusqu'à aujourd'hui. Ce sont ces restes qui intéressent les archéologues, et particulièrement les fragments d’os, qui n’ont jamais été étudiés. Leur analyse permettra d’en savoir plus sur les populations qui habitaient et fréquentaient la ville de Carhaix, il y a près de 2 000 ans !

                                                   

L’un des vases cinéraires en verre est en parfait état,                                
visible dans le parcours permanent au rez-de-chaussée
du musée (salle 2)                                                                                       


Fonds d’urnes antiques de Carhaix-Vorgium
en cours d’étude à la réserve muséographique départementale