Vierge de pitié - Groupe sculpté

Numéro d'inventaire

R.2001.84.

Désignation du bien

Vierge de pitié

Désignation du bien

Groupe sculpté

Epoque, datation

XVIE

Lieu de création

Finistère d=29

Domaine

Pierres sculptées

Matière

Pierre de Kersanton

Technique

Sculpture

Libellé

Pierre de Kersanton sculptée

Mesures

Hauteur en cm : 90

; Longueur en cm : 45

; Epaisseur en cm : 30

Description

La vierge de pitié est représentée de face, assise sur un banc, retenant le corps du Christ de la main gauche, soutenant sa tête de la main droite. Yeux en amande, bouche fermée. Sur le visage coulent sept larmes, trois sur le côté gauche et quatre sur le côté droit (rappel de la lithurgie des sept douleurs). Elle est vêtue d'une robe ample, d'une guimpe et d'un manteau qui lui sert de voile.
Le cadavre de son fils descendu de la croix (trous aux mains et aux pieds représentant les stigmates) repose sur ses genoux. Barbe en palmette et chevelure à grosses mèches. Il est vêtu d'un pagne.
Sculpté dans le kersantite, pierre sombre au grain très fin provenant de la région de Daoulas, l'ensemble date du XVIe siècle. Un sentiment de pureté, de simplicité se dégage de cette oeuvre émouvante qui exprime la souffrance solitaire de la Madone.

Description

Le thème de la Vierge de Pitié, souvent appelé du mot italien "piétà", est apparu en Allemagne au XIVe siècle. Il s'étend d'abord à la France et aux Pays-Bas puis dans toute la chrétienté occidentale. La Vierge Marie est représentée avec le cadavre de son fils descendu de la croix (elle le porte même, souvent). Les sept larmes qui coulent sur les joues de la Vierge symbolisent les sept douleurs de Marie. Ces sept épreuves sont : la prophétie de Simon (ou la Circoncision), la Fuite en Egypte, la perte de Jésus au Temple, le Portement de la Croix, la Crucifixion, la Descente de la Croix, la Mise au tombeau.
Les évangiles ne font pas mention de cette scène. C'est une création de l'imagination mystique du XIVe siècle, époque marquée par de nombreux malheurs (guerres, épidémies...) où le Christ mort sur les genoux de sa mère, paraît proche au coeur des fidèles qui côtoient la mort quotidiennement.
Les Vierges de Pitié peuvent être représentées seules ou accompagnées d'un ou deux personnages.
Ce thème se généralise rapidement en Bretagne (dès le XVe siècle) où il ornera de nombreux calvaires à personnages, parmi les plus grands (comme à Tronoën) ou les plus modestes.
Cette scupture était placé originellement contre le fut d'un calvaire.

Bibliographie

p.33, repr.

341 Musée départemental breton - Guide des coll.

  • Notes bibliographiques"Le Musée départemental breton - Quimper" / Philippe LE STUM, Nolwenn RANNOU, Michel LE GOFFIC, Patrick GALLIOU, André CARIOU, Christiane PRIGENT.- Quimper : éd. Musée départemental breton, 2007.- 96 p.

Situation de l'objet

Exposé