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La Troménie de saint Ronan - Le pardon de la montagne - Livre illustré "Au pays des pardons" / Texte d'Anatole Le Braz ; bois gravés de André Mériel-Bussy - Projet d'édition illustrée

Numéro d'inventaire

2006.11.3 à 5.

Désignation du bien

La Troménie de saint Ronan - Le pardon de la montagne

Désignation du bien

Livre illustré "Au pays des pardons" / Texte d'Anatole Le Braz ; bois gravés de André Mériel-Bussy

Désignation du bien

Projet d'édition illustrée

Auteur

MERIEL-BUSSY André

  • NomMERIEL-BUSSY
  • PrénomAndré
  • Biographie(Fougères 1902 - Ploudalmézeau 1984)
    Elève à Paris de Lucien Simon et de Désiré-Lucas, André Meriel-Bussy est surtout connu pour son oeuvre de peintre et de fresquiste, inscrit dans le renouveau de l'art sacré au lendemain de la seconde Guerre mondiale. Sa pratique de la gravure s'étendit sur une période assez courte, mais compte pourtant près d'une centaine de bois et quelques eaux-fortes. Il y explora les possibilités d'un noir et blanc qui prolongeait sous une autre forme la tonalité sombre des toiles de sa " période noire ", influencée par Charles Cottet, et en retrouva l'austérité dans des peintures de la presque dernière période. Entre-temps, il exalta les couleurs, celles des costumes populaires ou celles des visions angéliques et évangéliques, sur la toile, le mur et le verre des vitraux d'église. Il était encore étudiant aux Beaux-Arts de Rennes, entre 1920 et 1924, lorsqu'il commença à graver des vues de la vieille ville, des aspects de la Cornouaille, du Vannetais ou de ce Finistère nord auquel le rattachait la famille de son épouse, originaire de Ploudalmézeau ou il se fixa.
    Il caractérise en particulier une série de personnages en costume local, gravée en 1923 d'après des dessins exécutés en Finistère et en Morbihan : Le mendiant ; Vannetaise ; Petite bourledenne ; Deux jeunes bourledennes ; Procession à Sainte-Anne-la-Palud ; Vers le marché, etc. Limitée dans le temps, le travail de xylographie n'en fut pas moins assidu, et comprend, outre les planches indépendantes, un projet presque abouti, mais demeuré inédit, d'illustration, en dix-sept vignettes ou hors-textes, d'Au pays des pardons, d'Anatole Le Braz. "
    Ph. Le Stum, extrait de : "Impressions bretonnes, la gravure sur bois en Bretagne (1850-1950)", Quimper, Musée départemental breton/Editions Palantines, 2005.

Epoque, datation

1923-1924

Auteur

LE BRAZ Anatole

  • NomLE BRAZ
  • PrénomAnatole
  • BiographieNé à Saint-Servais, en Duault, en 1859, Anatole Jean François Marie Lebras est fils d'un instituteur, secrétaire de mairie. Il a dix frères et soeurs. Son père aime collecter des récits traditionnels, sa mère chante. A la maison, on parle breton, à l'école Monseigneur Lebras apprend le français à ses élèves.
    L'enfance d'Anatole Le Braz est peuplée de personnages romanesques : Villiers de l'Isle Adam, le recteur du village, "une personnalité rayonnante", un tisserand, amoureux de théâtre et de livres, un forgeron à la "voix de métal", "un innocent épris de la musique du silence". A dix ans, l'enfant perd sa mère. 50 ans plus tard, il parlera de cette "blessure jamais cicatrisée". L'Ankou a frappé, c'est bien loin d'être la dernière fois. En 1874, il échappera à la noyade. "Je suis un noyé qu'on a ressuscité souvent", dira-t-il souvent.
    Après de brillantes études à Saint-Brieuc, il monte à Paris, s'inscrit au lycée Saint-Louis, puis à la Sorbonne. Victor Hugo est mort, il "prendra la relève". De puis peu, il signe Le Braz. La Comédie française, pense-t-il, doit lui ouvrir ses portes. Sa pièce est refusée, c'est un échec cuisant.
    Nommé en 1886, au lycée de Quimper, l'écrivain va y passer douze années riches, intenses. Là, il prend conscience de sa celtitude, se lie d'amitié avec François-Marie Luzel, commence une série de "collectage", tente d'instituer des cours de breon à l'école. Pour l'aider dans cette entreprise, il en appelle Renan, qui le décourage.
    Lors d'une séance de distribution des prix, Anatole Le Braz fait un discours retentissant. "On tue le breton dans son pays d'origine, cet outil fécond. La langue est le véhicule d'une culture"... Le vieux Luzel est ravi. "La légende de la mort" sort en 1893, c'est un franc succès, un évènement. Le livre sera réédité quatre fois...
    Par-delà la renommée, Anatole Le Braz reste un homme engagé, conscient de son identité, un républicain qui prendra toute sa part à la création de l'Union Régionaliste Bretonne en 1898, aux côtés du peintre Maxime Maufra. Dreyfusard, convaincu dans une Bretagne qui n'échappe pas aux relents antisémites, il écrit à la femme du capitaine frappé d'une injuste condamnation. En 1904, le voici à la Sorbonne, où il soutient une thèse de doctorat consacrée au théâtre celtique. Commence alors l'époque des conférences, des voyages. L'Irlande, L'Amérique, Anatole Le Braz enchaîne les conférences. Veuf, il rencontre en 1915 Mary Lucinda Davinson. La jeune femme disparaît quatre ans plus tard. Anatole Le Braz s'installe à Menton, où il meurt le 20 mars 1926. Il repose au cimetière de Tréguier.

Epoque, datation

1er-quart XXE

Domaine

Estampe

Matière

Papier

Technique

Gravure sur bois

Libellé

Gravure sur bois

Mesures

Hauteur en cm : 29,5

; Longueur en cm : 22,5

Description

Page de titre : Homme assis devant une hutte de la troménie de Locronan ; sur la table, le plat à offrandes et la stauette d'un saint. Sur l'illustration de pleine page : un chariot tiré par des boeufs (corps de saint Ronan), suivi d'un cotège.

Situation de l'objet

Non exposé