Femme de Plougastel-Daoulas - Figurine en costume

1999.16.5.

Femme de Plougastel-Daoulas

Figurine en costume

BLANCHARD Gabrielle En savoir plus

• NomBLANCHARD
• PrénomGabrielle
• BiographieNée à Lannion, Gabrielle Blanchard, dite GAB, a exposé aux Indépendants de 1931 à 1938 et notamment :
  * en 1932 une vitrine contenant des petits sujets d'art décoratif,
  * en 1934 douze sujets,
  * en 1935 une vitrine contenant 15 figures régionales en étoffe,
  * en 1936 15 figurines régionales en étoffe, 5 portraits en étoffe, etc.
  Elle a également participé à l'exposition organisée par Léandre Vaillat, "La Bretagne vue par les artistes et les artisans", qui s'est tenue du 25 mai au 1er juillet 1934 à la galerie d'Art Bûcheron, 10 rue de Rivoli à Paris. Elle y présenta notamment 9 silhouettes (un vieux fumeur breton, une porteuse de bannière, une "Plougastellen", une fillette aux fraises, un bigouden, un pêcheur assis, un pêcheur debout...).
  Installée avec sa sœur à Ploumanac'h, elle y passa une partie de sa vie à observer son entourage. Grâce à son talent de sculpteur et son don de scruter les moindres détails, elle représenta toutes les couches de la population par des figurines pour lesquelles sa sœur réalisait les costumes. Elle représentait tous les personnages qu'elle côtoyait : du simple pêcheur aux personnalités locales et aux grands de ce monde.
  L'œuvre fut plus ou moins dispersée.
  Dans la revue "Bretagne" N°137, juin 1936, Auguste Dupouy relate à la fin de l'article "Nos sculpteurs au Salon" qu'il consacre aux artistes sculpteurs présents au Salon de 1937 :
  "Nous avons une compatriote, Mlle Gabrielle Blanchard - Gabsue les catalogues - qui s'est fait une place de premier rang dans cet art bien féminin, apparenté à la sculpture. gab s'est imposée comme portraitiste, en croquant des personnalités ttrès parisiennes, telles que les présidents Doumergue, Pierre Laval, Herriot, Paul-Boncour, les ministres Chéron et Justin Godard, les artistes André Vermare, Maximilien Luce, Francis Renaud, notre bon et regretté Charles Le Goffic soit en son costume d'académicien flambant neuf, soit en tenue de villégiature, barbe et cheveux au veznt, guêtré et le bâton de promeneur en main, tel qu'il me précédait, il n'y a pas si longtemps, sur le chemin de Kerfons et ed Tonquédec. Cette année, c'est un des derniers venus sous la Coupole, André Bellessort, dont elle présente la figurine aux spectateurs amusés et ravis. (...) Outre ces portraits qui doivent exercer sa psychologie et lui procurer de grandes joies d'observation, mais aussi quelques contrariétés (...) Gab s'est fait une spécialité toute bretonne : en temps où les costumes de chez nous se transforment, se déforment ou disparaissent avec une rapidité déconcertante, elle s'attache à fixer dans des statuettes ceux qui se portent encore, à en décomposer une collection, une sorte de petit musée personnel. Je n'ai pas à insister sur l'intérêt d'un pareil travail, au point de vue documentaire : il est pour faire suite aux recherches de Chassé et de notre directeur Aubert sur le même sujet. Et le gros avantage ici , c'est qu'on a en réduction la réalité même sous les yeux : avec des bouts d'étoffe, de laine, de soie, Gab rend la coupe, la parure, la couleur, tout, avec la dernière précision. Ce que je veux dire, c'est le goût parfait de l'artiste, le sens qu'elle montre de la correspondance secrète entre un visage et une coiffure, entre une attitude et une robe, la façon qu'elle a, par le jeu même des étoffes, de donner l'impression d'une enveloppe d'air.
  L'ayant rencontrée près de s figures de Quillivic, je lui demande comment lui est venue l'idée de cet art délicat et réaliste. Car les poupées sont à la mode depuis une quinzaine d'années. Après en avoir vu sur des canapés de baronnes, on en voit sur des lits de concierges : ce qui prouve ajoutés à bien d'autres preuves, la facile démocratisation de certaines formules d'art. Mais, justement, Gab s'écarte d'une pseudo-fantaisie indûment enrichie de symbolisme, et très conventionnelle au fond. C'est une humanité familière qui l'inspire. C'est la nature qui a commencé de l'inspirer. "A Ploumanac'h, m'explique-t-elle, nous avons un vieux jardin. Que d'heures passées à en admirer les fleurs ! Un jour le désir m'est venue de les imiter. Un peu de cuir ou un peu d'étoffe, un coup de ciseau ici, un coup de pinceau là, et c'était fait. Des portraits de fleurs en somme. j'ai continué avec des portraits de pêcheurs. je les voyais de ma fenêtre aller et venir, avec leurs feutres déformés, leur cotonnades rapiécées, un filet souvent sur l'épaule, ou un paquet de cordages, ou un panier. Mon atelier est des plus simples, mes instruments sont rudimentaires. Si mes bonshommes paraissent vivants, ils le doivent d'abord à leur modèles. (...) Je n'ai fait que copier. Et puis, je suis sortie de mon port de pêche. J'ai couru les pardons. Quelles belles choses on y voit ! Elles aussi, j'ai voulu les reproduire. Les costumes et les types, je tâche de les saisir en plein mouvement. Il y a les matelots robustes portant les lourdes bannières gonflées de vent comme des voiles. Il y a de jeunes Trégorroises vêtues de blanc qui promènent au 15 août, Notre-Dame de la Clarté ; des femmes du Léon qui se rendent, vêtues de brocart, à la procession de Notre-Dame du Folgoët. Il y a des bigouden dentelières (sic) ; des femmes de Plougastel marchandes de fruits, aux bouches rouges comme leurs fraises ou leurs pommes ; des fillettes de Loperhet aux bonnets garnis de plumes d'autruche. je travaille dur à rendre tout cela ; mais ce travail, c'est du bonheur. On m'encourage, donc je continue. A Paris, c'est autre chose : je portraiture des personnages. mais avec quel entrain je retourne à mes modèles de la grève et des champs !"

1930-1940

1930-1940

Figurines (Costume)

Papier mâché

; Coton

; Bois

Feutre

; Broderie

; Dentelle

; Velours

Papier mâché, bois, velours, feutrine, coton, dentelle et broderies.

Hauteur en cm : 32

; Largeur en cm : 14

; Epaisseur en cm : 4

Figurine en costume représentant une femme de Plougastel-Daoulas.

Non exposé