Rue Basse Loc-Maria Quimper - Plaque décorative

2012.17.1.

Rue Basse Loc-Maria Quimper

Plaque décorative

BEAU Alfred En savoir plus

• NomBEAU
• PrénomAlfred
• BiographieMorlaix 1829 - Quimper 1907
  Né dans une famille très considérée et dans laquelle on cultivait les beaux-arts, Alfred Beau s'adonna très tôt à la peinture, aux études archéologiques et à l'illustration. Son frère, le peintre Léopold Beau ainsi que le peintre Prosper Saint Germain ont joué un rôle important dans sa formation reçue dans l'atelier d'Eugène Isabey. Il participe aux Salons de 1879 à 1888 ; dessinateur, il fournit des illustrations à diverses revues comme « La Revue illustrée de Bretagne et d'Anjou » ou « Le magasin pittoresque ». Il est également un des premiers photographes professionnels à avoir exercé dans le Finistère. Gendre de l'écrivain Emile Souvestre, il s'interesse aux traditions de la Bretagne et prend souvent comme sujet de ses croquis des paysages ou des personnages locaux.
  Il se fixe à Quimper peu après 1870, prend la direction de la faïencerie artistique Porquier (1875), crée un atelier d'ornemanistes, enrichit la palette des céramistes et introduit des thèmes nouveaux, portraits, paysages et costumes bretons (marque PB).
  Lui fut également confiée la charge de directeur du Musée de la Ville. Il y crée la galerie ethnographique, ensemble de personnages pittoresque (il en réalisa et modela lui même les têtes), représentant une sortie de noce en Bretagne. Très remarquée à l'époque, cette galerie des costumes bretons est une étape importante dans l'histoire des musées d'ethnographie de Bretagne.
  Comme Michel Bouquet, il tente dans l'art de la faïence de rivaliser avec la peinture, grâce à une grande virtuosité technique. Alfred beau est également renommé pour avoir,le premier, imaginé un décor breton, reproduisant sur faïence les « scènes bretonnes » que lui inspirent les gravures d'Olivier Perrin, Hippolyte Lalaisse ainsi que les contes que recueillaient son beau-père, l'écrivain Emile Souvestre (Morlaix, 1806 - Montmorency, 1854). A l'opposé de ces ornementations, il lance une série « Botanique » ou « à bord jaune », au décor discrètement Art nouveau dans le genre japonisant (105 motifs d'Alfred Beau ont été relevé). Cette gamme témoigne encore de la richesse et de la diversité du talent de cet artiste complet.

1880 : ca

Faïencerie Porquier En savoir plus

• NomFaïencerie Porquier

1880 : ca

Quimper

Céramique

Terre cuite

Emaillé

; Vernissé

; Engobe

Terre cuite émaillée vernissée, décor d'engobes - oxydes couleurs - sous émail

Hauteur en cm : 46

; Longueur en cm : 38

; Epaisseur en cm : 3,5

Grande plaque en terre vernissée de forme rectangulaire à pans coupés, à décor sous émail représentant la "rue basse à Loc-Maria" (Quimper). Le quartier de Locmaria est, à cette époque, un thème d'inspiration sans surprise pour l'auteur de la "noce bretonne". Il brosse ici avec justesse une vue animée indirecte des faïenceries Porquier. Si les bâtiments ont été depuis détruits, on peut deviner à l'arrière, ceux abritant aujourd'hui le musée de la faïence.
"La vue centrale représente des maisons anciennes situées à l'entrée de la rue Basse, actuelle rue Jean-Baptiste Bousquet à Locmaria, autrefois nommé "le faubourg des potiers". Située le long de l'Odet, elle était habitée par des capitaines ou des marchands de poissons. Avant la Révolution française, plusieurs de ces maisons appartenaient au Prieuré de Locmaria et étaient louées à des marchands ou à des artisans qui fournissaient le Prieuré en denrées et en marchandises. L'une de ces boutiques était louée à un potier bien avant l'installation des manufactures de faïences. La manufacture Porquier était installée vers le milieu de la rue, dans une maison en pierre de taille, visible à l'arrière-plan de la petite scène bretonne.
Alfred Beau, l'artiste associé de madame veuve Porquier, a exécuté ce plat dans un style nouveau dans la faïence de Quimper, mêlant plusieurs techniques (émaux, barbotines et couleurs sur émail). L'artiste a travaillé la vue centrale à la manière d'une peinture de chevalet, par de petites touches et en accentuant les différences de valeurs dans le clair-obscur. La ressemblance avec la peinture de chevalet est encore accentuée par la différence de l'aspect de l'aile décorée à la manière d'une poterie aux engobes, laissant visible la couleur du biscuit, formant comme un encadrement de la vue centrale, et par l'apposition de la signature en bas à droite.a facture de cette pièce annonce un tournant dans l 'oeuvre d'Alfred Beau. Plusieurs influences s'y croisent, allant du japonisme à l'impressionnisme."
(Marjatta Taburet, "Rue Basse, Loc-Maria, pièce d'Alfred Beau", in Bulletin d'informations de l'association "Faïences de Quimper 1690-1990", N°1, juin 1988)

Les femmes et les enfants d'abord En savoir plus

• Notes bibliographiques"Les femmes et les enfants d'abord..." / VERLINGUE Bernard (dir.) ; THÉALLET Philippe ; POUDER Ingrid ; MAIGNÉ Antoine.- Quimper : Musée de la Faïence, 2016. 96 p. : photogr. ; 29,7 cm [Catal. expo "les femmes et les enfants d'abord, Quimper - Musée de la faïence, 18 avril-30 septembre 2016]

p.17 (repr.)

"Les femmes et les enfants d'abord..." / VERLINGUE Bernard (dir.) ; THÉALLET Philippe ; POUDER Ingrid ; MAIGNÉ Antoine.- Quimper : Musée de la Faïence, 2016. 96 p. : photogr. ; 29,7 cm [Catal. expo "les femmes et les enfants d'abord, Quimper - Musée de la faïence, 18 avril-30 septembre 2016]

Rue Basse Loc-Maria, pièce d'Alfred Beau En savoir plus

• Notes bibliographiques"Rue Basse Loc-Maria, pièce d'Alfred Beau" / Marjatta TABURET, in "Bulletin d'informations de l'association "Faïences de Quimper 1690-1990", N°1, juin 1988.

"Rue Basse Loc-Maria, pièce d'Alfred Beau" / Marjatta TABURET, in "Bulletin d'informations de l'association "Faïences de Quimper 1690-1990", N°1, juin 1988.

Les femmes et les enfants d'abord Musée de la faïence - Quimper 18/04/2016 30/09/2016 En savoir plus

• Notes d'expositionExposition "Les femmes et les enfants d'abord", Quimper - Musée de la faïence, 18 avril-30 septembre 2016

Non exposé